Je vous présente un article issu du blog Canémotion (ostéopathe et hydropraticienne canin).
Enquête sur la dégradation de l’état de santé de nos chiens
Le docteur Gérard Lippert possède un doctorat en Médecine Vétérinaire (Liège – 1978) et une licence en Océanologie, exerce à Bruxelles.
Le docteur Bruno Sappy est diplômé de la Faculté de Médecine Vétérinaire de Liège (2003) et pratique actuellement sur Besançon.
L’étude repose sur des données obtenues sur 5 années consécutives auprès de propriétaires de chiens décédés (537 chiens). Une fiche type a été renseignée par ces propriétaires (race, corpulence, âge et cause présumée du décès, taille, type d’alimentation, conditions de vie, …).
Il ressort de cette étude que la race et taille du chien par exemple (facteurs intrinsèques) ont une influence significative sur la longévité de l’animal.
Par ailleurs, concernant les facteurs extrinsèques (sur lesquels nous pouvons agir !) il est intéressant de noter que :
- La stérilisation reste un facteur de protection important pour le chien contre les pathologies tumorales ou infectieuses de l’appareil génital
- L’environnement social et l’habitat (finalement) influent peu sur la longévité du chien… Le chien reste donc un animal bien adapté à son milieu de vie (le nôtre)
- Les chiens recevant une alimentation variée de type ménagère sembleraient bénéficier d’une longévité supérieure (par rapport à ceux nourris à l’alimentation industrielle). L’étude met en lumière que les animaux recevant une alimentation ménagère ont un âge moyen de décès de 13,1 années … alors que les animaux recevant une nourriture industrielle vivent en moyenne 10,3 années … les chiens recevant une alimentation mixte (ménagère + industrielle) ont un âge moyen au décès de 11,4 années… une différence significative de 3 ANNÉES entre l’alimentation ménagère et industrielle !
blanc
Extrait
« À l’état naturel, l’animal adapte son alimentation en fonction des paramètres spécifiques (vie sociale, saison, période de reproduction, compétition territoriale…). Tout est en phase, et l’animal gère sa physiologie au mieux de ses besoins. En « captivité » (c’est en quelque sorte ce que vivent les animaux domestiqués), en dehors de repères spécifiques, baignant dans le jus de la « culture humaine », les animaux – les chiens en particulier – n’ont plus de repères naturels. Ils s’efforcent d’ingurgiter ces croquettes colorées qui leurs sont proposées, plus pour remplir l’ensemble des vides que pour combler des besoins énergétiques. C’est du fast-food puissance x, un lent cheminement vers la dégénérescence. À l’image de celle de l’homme qui ne se nourrit guère mieux ? »
blanc
Notes
Constats pour le Dr Lippert
« Chez les canidés, il y a une recrudescence de décès par torsion d’estomac depuis 1999. En vingt ans, l’espérance de vie de certaines races de grands chiens est passée de dix à cinq ans. Cette évolution est parallèle à la courbe de croissance de la consommation de croquettes. »
» De 2001 à 2003, j’ai mené une étude sur 600 décès de chiens. J’en suis arrivé à la conclusion, qui m’a valu d’être convoqué devant le Conseil de l’ordre, que les chiens nourris industriellement ont en moyenne trois ans d’espérance de vie en moins, tous sexes, tailles et races confondus. »
Constat pour le Dr Hervé Jeanbourquin
« En 30 ans d’activité professionnelle, j’ai vu apparaître chez le chat et le chien des pathologies qu’on ne voyait pas avant, ou alors pas à de telles fréquences, comme le diabète ou encore le cancer. Empiriquement, nous avons cherché des causes possibles et nous avons obtenu des résultats en modifiant l’alimentation. »
Source : La malbouffe expliquée à mon chien (Hebdomadaire Marianne 2 – Edouard Nébias)