Position de l’AFSAB sur la dominance

Article extrait du site Adcanes ! 🙂

Ayez-toujours-le-courage-de-dire-ce-que-vous-pensez

Cette déclaration de l’AVSAB (American Veterinary Society of Animal Behavior) sur l’utilisation de la théorie de la dominance dans la modification du comportement de l’animal est motivée par la récente ré-émergence de la théorie de la dominance forçant les chiens et autres animaux à la soumission comme moyen de prévention et de correction des problèmes comportementaux. Pendant des décennies, les formations traditionnelles sur le comportement animal se sont appuyées sur la théorie de la dominance, supposant que si les animaux se comportaient mal, cela s’expliquait par la lutte qu’ils menaient pour accéder à un rang social plus élevé. Cette idée incite souvent les éducateurs à croire que la force ou la contrainte doivent être utilisés pour réprimer les comportements indésirables. Dans les dernières décennies, notre compréhension de la théorie de la dominance et du comportement des animaux domestiques, et de leurs contreparties sauvages, s’est considérablement enrichie, menant à la révision de ces idées. Pour comprendre comment et s’il faut ou non appliquer la théorie de la dominance au comportement des animaux, il est tout d’abord impératif d’en connaître les principes de base.

PS : L’AVSAB est un groupe de vétérinaires et de chercheurs qui se consacrent à l’amélioration de la vie des animaux et des personnes à travers la compréhension du comportement animal.

Définition de la Dominance

La dominance est définie comme une relation entre des individus animaux basée sur la force/agression et la soumission, pour déterminer qui a la priorité d’accès aux multiples ressources tels que la nourriture, les lieux de repos favoris et les camarades (Bernstein 1981 ; Drews 1993). Une relation de dominance / soumission n’existe pas sans qu’un individu ne se soumette systématiquement. Dans de telles relations, la priorité d’accès existe essentiellement quand l’individu le plus dominant est présent pour garder la ressource. Par exemple dans un troupeau comprenant plusieurs taureaux et beaucoup de vaches, les mâles subordonnés évitent les tentatives d’accouplement lorsque le taureau dominant est à proximité ou renoncent quand il approche. Cependant, ils s’accoupleront quand le taureau dominant sera à distance, séparé par une barrière ou hors de leur champ de vision. En s’accouplant de cette manière, les taureaux subordonnés ne défient pas le taureau dominant mais ils utilisent plutôt une stratégie alternative pour accéder aux femelles. Dans notre relation avec nos animaux de compagnies, l’accès aux ressources prioritaires n’est pas la préoccupation majeure. La majorité des comportements que les propriétaires veulent modifier comme les vocalises excessives, les salutations indisciplinées ou les échecs de rappel, ne sont pas liés aux ressources et n’impliquent même pas d’agression. Ces comportements se produisent plutôt parce qu’ils ont été accidentellement récompensés et parce que des comportements alternatifs appropriés n’ont pas été mis en place au lieu de cela. Par conséquent, ce que veulent vraiment les propriétaire n’est pas de devenir le dominant mais obtenir la capacité d’influencer leurs animaux pour exécuter volontairement certains comportements – ce qui est une des définitions acceptées du « leadership » (Knowles and Saxeberg 1970 ; Yin 2009).

L’application de la théorie de la dominance dans les interactions homme-animal peut provoquer des problèmes

Même dans des cas relativement peu nombreux où l’agression est liée au rang, l’application des théories sociales animales en imitant la façon qu’utilisent les animaux pour se répondre peut poser problèmes. Premièrement, cela suppose de recourir à la punition, laquelle peut réprimer l’agression sans traiter la cause sous-jacente. Parce que la peur et l’anxiété sont les principales causes d’agression ainsi que d’autres problèmes de comportement, y compris celles liées à la garde de ressource, l’utilisation de la punition peut directement renforcer le problème en augmentant la crainte ou l’anxiété chez l’animal (AVSAB 2007). Deuxièmement, cela ne prend pas en compte le fait que chez les animaux sauvages les relations de dominance-soumission sont renforcées par des postures d’avertissement et des démonstrations de dominance ou de soumission ritualisées. Si la relation est stable, l’animal soumis se laisse asservir par l’individu dominant. Si la relation est moins stable, l’individu dominant qui a une personnalité plus agressive ou qui a une moindre confiance dans ses capacités à maintenir un rang plus élevé, les expressions agressives continueront à se produire (Yin 2007 ; Yin 2009).

Les personnes qui s’appuient sur la théorie de la dominance pour éduquer leurs animaux de compagnie peuvent régulièrement les menacer avec des démonstrations agressives ou utiliser à plusieurs reprises la force physique. Au contraire, les animaux de compagnie soumis à des menaces ou par la force ne peuvent pas démontrer de comportements dociles. Au lieu de cela, ils peuvent réagir avec agressivité, pas parce qu’ils essayent d’être dominant, mais parce que l’homme qui les menace leur font peur. Troisièmement, dans la nature, même dans des relations de dominance/soumission bien établies, la relation dure seulement tant que l’individu d’un rang supérieur est assez fort pour conserver ce rang. Ainsi, la conservation d’un rang élevé reste limitée autant dans les relations homme-animal qu’animal-animal. En générale, l’utilisation de la théorie de la dominance pour comprendre les interactions homme-animale mènent vers une relation antagonique entre les propriétaires et leurs animaux de compagnie.

La norme

L’AVSAB souligne que la norme pour les vétérinaires spécialisés dans le comportement est que la théorie de la dominance ne devrait pas être utilisée comme une référence générale dans la modification du comportement. Au lieu de cela, l’AVSAB précise que la modification du comportement et les méthodes d’éducation devraient se concentrer sur le renforcement des comportements souhaitables, en évitant le renforcement des comportements indésirables et en s’efforçant de s’intéresser à l’état émotionnel sous-jacent et aux motiviations, y compris le facteur médical et génétique, qui alimentent le comportement indésirable.

Comment le leadership diffère de la dominance

L’AVSAB précise que la dominance et le leadership ne sont pas synonymes. Dans les domaines humains relatifs à la gestion de l’entreprise et à la sociologie, où le leadership est largement étudié, le leadership est défini par certains comme « le processus d’influer sur les activités d’un individu ou d’un groupe afin de réaliser un certain objectif dans une situation donnée » (Dubrin 1990 ; Barker 1997).

Malgré cette définition, qui inclut l’influence par la contrainte, les chercheurs concernés par ces domaines déconseillent l’usage de la contrainte ou de la force pour tenter d’obtenir du leadership (Benowitz 2001). La contrainte et la force génèrent une force de résistance passive qui exige une pression et une gestion soutenues de la part du leader, ce qui n’est généralement pas une bonne tactique pour obtenir les meilleurs performances d’une équipe (Benowitz 2001). De plus, ces gestionnaires qui dirigent via la coercition (capacité à punir) « génèrent le plus souvent de la résistance qui peut amener les travailleurs à éviter délibérément d’exécuter des instructions ou de désobéir aux ordres » (Benowitz 2001).

De la même façon que les animaux de compagnie, le leadership devrait être atteint par des moyens plus positifs – par l’enrichissement du comportement approprié et l’utilisation des ressources désirées pour renforcer ces comportements. Le leadership est établie quand un propriétaire d’animaux peut systématiquement mettre des limites claires et cohérentes sur le comportement à adopter, communiquer efficacement en récompensant immédiatement les bons comportements, en empêchant l’accès ou en supprimant les récompenses des comportements indésirables avant que ces comportements ne soient renforcés. Les propriétaires doivent éviter de renforcer les comportements indésirables et renforcer uniquement les comportements souhaitables fréquemment et de façon suffisamment cohérente pour que les bons comportements deviennent une habitude. (Yin 2007).

Finalement, l’AVSAB indique que même si l’agression entre animaux, qu’ils soient domestiqués ou sauvages, peut être liée au désir d’atteindre le rang le plus haut de la hiérarchie ainsi qu’à l’accès prioritaire aux ressources, il existe cependant beaucoup d’autres causes. Celles-ci sont traitées en détail dans les nombreux manuels vétérinaires sur le comportement (voirwww.avsabonline.org pour les articles utiles).

Par conséquent, on ne devrait pas automatiquement présumer que la dominance est la cause de tels conflits, particulièrement lorsque le conflit survient dans un foyer humain. Au lieu de cela une évaluation médicale et comportementale minutieuse devrait être menée sur tous les animaux impliqués dans des conflits pour déterminer la cause réelle de l’agression.

Conclusion

L’AVSAB souligne l’importance de l’utilisation des données scientifiques sur les principes d’apprentissage qui s’appliquent à toutes les espèces et les moyens acceptés pour l’éducation et la modification du comportement chez les animaux de compagnie, c’est la clé pour notre compréhension de la manière dont les animaux apprennent et les moyens pour que nous communiquions avec eux.

POINTS CLÉS !

– Bien que les avancées dans la recherche sur le comportement aient modifié notre compréhension des hiérarchies sociales chez les loups, beaucoup d’éducateurs continuent à se baser sur les préceptes périmés de la théorie de la dominance. (Cf la partie sur les mythes de la dominance et les comportements du loup relatifs aux chiens).

– La dominance est définie comme une relation entre des individus animaux basée sur la force/agression et la soumission, pour déterminer qui a la priorité d’accès aux multiples ressources tels que la nourriture, les lieux de repos favoris et les camarades (Bernstein 1981 ; Drews 1993). La plupart des comportements indésirables chez nos animaux de compagnie ne sont pas liés à l’accès prioritaire des ressources, ils sont plutôt dus à un renforcement accidentel de ce comportement.

– L’AVSAB recommande aux vétérinaires de ne pas envoyer les clients chez des éducateurs ou conseillers en comportement qui se baseraient sur la théorie de la dominance et de la hiérarchie avec la relation conflictuelle qui s’ensuit.

– Au lieu de cela, l’AVSAB souligne que l’éducation de l’animal, les stratégies préventives sur le comportement et les programmes de modification du comportement devraient suivre les directives scientifiques basées sur le renforcement positif, le conditionnement opérant, le conditionnement classique et le conditionnement inversé.

– L’AVSAB recommande aux vétérinaires d’identifier et d’envoyer les clients uniquement vers des éducateurs ou consultants en comportement qui comprennent les principes de cette théorie d’apprentissage et qui se concentrent sur le renforcement des comportement souhaitables et la suppression du renforcement pour les comportements indésirables.

Les mythes concernant la dominance et le comportement des loups relatifs aux chiens

Mon chien me salue en sautant, vole de la nourriture dans mon dos, tente de grimper sur mes genoux pour être caresser et m’ignore souvent quand je l’appelle. S’agit-il des signes de dominance ?

Non, dans les systèmes sociaux animaux la dominance est définie comme étant une relation entre deux ou plusieurs individus qui s’établie par la force, l’agressivité et la soumission dans le but d’obtenir un accès prioritaire aux ressources (Bernstein 1981 ; Drews 1993). La plupart des comportements indésirables chez les chiens n’émanent pas du désir de gagner un rang plus élevé, mais tout simplement parce que les comportements indésirables ont été récompensés. Par exemple, les chiens sautent sur les personnes et montent sur les genoux parce que lorsqu’ils le font ils obtiennent de l’attention. De même, les chiens ne reviennent pas quand ils sont rappelés s’ils sont récompensés par les objets ou les activités qui les distraient. Même voler de la  nourriture quand les humains ont le dos tourné n’est pas un jeu pour obtenir un rang supérieur. Dans la nature, les animaux de rangs inférieurs volent des ressources lorsque les animaux de rangs supérieurs ne sont pas là pour protéger ces ressources. Il s’agit d’une stratégie alternative pour l’obtention des ressources convoitées. Ceux qui sont récompensés par le succès sont plus susceptibles de recommencer à voler de cette façon.

Parce que les chiens sont proches des loups, nous devrions utiliser les loups comme modèles pour comprendre les chiens.

Alors que nous pouvons avoir quelques idées sur certains types de comportement étudier chez les chiens en se basant sur ce que nous savons des loups, le meilleur modèle pour comprendre les chiens domestiques sont les chiens domestiques. Les chiens ont divergé significativement des loups il y a plus de 15 000 ans. Les loups ancestraux ont évolué en chasseurs et vivent généralement en meutes constituées le plus souvent de membres de la même famille (Mech 2000). Les membres de la meute coopèrent pour chasser et prennent soins de la progéniture. Pour une année donnée, généralement seul le mâle alpha et sa compagne alpha s’accouple, de sorte que les ressources de l’ensemble de la meute se concentre sur leur seule portée. Les chiens, pour leur part, ont évolué comme des charognards plutôt que des chasseurs (Coppinger et Coppinger 2002). Ceux qui étaient les moins craintifs, à l’instar de leurs homologues humains timides, étaient les mieux placés pour survivre parmi les ordures et les déchets des humains et pour se reproduire dans cet environnement. Actuellement, les chiens en liberté vivent en petits groupes plutôt qu’en meutes cohérentes, et dans la plupart des cas ils passent une grande partie de leur temps seul (MacDonald et Carr, 1995). Généralement ils ne coopèrent pas pour chasser ou pour élever leur progéniture, et pratiquement tous les mâles et toutes les femelles ont la possibilité de se reproduire (Boitani et al., 1995). Les différences marquées dans les systèmes sociaux, tels que ceux que nous venons de décrire, conduisent inévitablement à des différences notables dans le domaine du comportement social.

J’ai entendu dire que si vous pensez qu’un chien est dominant vous deviez le retourner sur le dos (Alpha Roll) et lui grogner au visage car c’est ce qu’un loup alpha ferait.

Dans une meute de loups, les individus de rangs supérieurs ne retournent pas les individus de rangs inférieurs sur le dos. Au contraire, les loups de rangs inférieurs montrent leur statut de subordonné en se retournant eux-même sur le dos. Ce retournement de soumission est un signe de déférence semblable au salut que nous aurions devant une reine ou un pape en nous agenouillant. Par conséquent, le terme le plus approprié de cette posture serait le retournement de soumission (Yin 2009).

Même si les loups ne retournent pas leurs subalternes sur le dos, cela semble fonctionner dans certains cas. Devrais-je quand même essayer si mon chien est agressif ?

La cause la plus fréquente d’agression chez le chien est la crainte. Immobiliser un chien par terre quand il a peur ne s’attaquera pas à l’origine de sa peur. En outre, cela peut accroître l’agressivité (AVSAB 2007). En fait, une étude récente sur les chiens (2008 Herron et al.) a constaté que les techniques de confrontation telles que taper ou frapper du pied le chien lors d’un comportement indésirable, gronder le chien, effectuer un « alpha roll », regarder fixement le chien et imposer une position de dominance ont fréquemment suscité une réaction agressive du chien. L’agression peut également être redirigé vers des objets inanimés ou d’autres animaux ou des personnes autres que le propriétaire. Même une punition non physique, comme une sévère réprimande verbale en secouant le doigt devant le chien, peut provoquer une agression défensive si le chien se sent menacé.

J’ai entendu dire que pour être le patron ou le leader, vous deviez passer les portes en premier et vous deviez marcher devant le chien comme font les loups.

Dans une meute de loups, les loups de plus hauts rangs mènent la chasse qu’une partie du temps (Peterson et al. 2002). Par ailleurs, quand ils chassent, ils ne gardent aucune formation linéaire en fonction de leur rang.

Puisque l’Alpha passe en premier, devriez-vous manger avant votre chien ?

Les loups de rangs élevés n’ont pas nécessairement la priorité d’accès à la nourriture. Une fois qu’un loup est en possession de la nourriture, il n’y renoncera pas pour un autre loup, quelque soit son rang. Lorsque la nourriture n’est pas encore en possession d’un loup, les agressions ritualisées (grognements, postures…) peuvent toujours se produire, les loups de rangs supérieurs s’en sortent souvent vainqueurs.

Nourrir les chiens avec des friandises peuvent les rendre dominant.

Même parmi les animaux sauvages, le partage de la nourriture ne se rapporte pas à la dominance. Les loups adultes régurgitent fréquemment de la nourriture pour leurs petits. Les mâles d’autres espèces font souvent la court aux femelles en leur apportant de la nourriture. Donner à un chien une friandise quand il saute ou aboie c’est l’entraîner à reproduire un comportement indésirables. Toutefois cela ne lui apprendra pas qu’il appartient à un rang supérieur ou qu’il a un accès prioritaire aux ressources. Si vous souhaitez lui apprendre à attendre poliment avant de déguster un festin il suffit d’attendre patiemment qu’il s’assoie ou qu’il se couche puis de lui donner une friandise.

Peut on grogner, essayer de mordre un chien, ou former une griffe avec vos doigt afin d’imiter ce que fait le loup quand il grogne ou mord un subalterne ?

Il n’existe aucune étude à ce sujet. Cependant, comme expérience, vous pourriez demander à un ami qui a déjà été mordu par un chien si le frapper avec vos doigts en formant une griffe a le même effet que la morsure qu’il a subit, ou si votre grognement semble être aussi féroce. En général, nous ne devrions pas supposer que nos actions puissent ressembler à celles d’un chien ou d’un loup. Au contraire, nous devons évaluer chacune de nos interactions avec nos animaux de compagnie et observer leur réponse afin de déterminer la façon dont l’animal les perçoit.

Références :

American Veterinary Society of Animal Behavior. 2007. AVSAB Position Statement–Punishment Guidelines: The use of punishment for dealing with animal behavior problems. http://www. avsabonline.org/avsabonline/index.php?option=content&task=view&id=119.

Barker, R. 1997. How can we train leaders if we don’t know what leadership is? Human Relations 50(4):343-62.

Benowitz, E.A. 2001. CliffsQuickReview: Principles of Management. New York: Hungry Minds.

Bernstein, I.S. 1981. Dominance: The baby and the bathwater. J Behav Brain Sci 4:419-57.

Drews, C. 1993. The concept and definition of dominance behavior. Behaviour 125: 284-313.

Knowles, H.P., and B.O. Saxberg. 1971. Personality and Leadership Behavior. Reading, MA: Addison-Wesley.

Yin, S. 2007. Dominance Versus Leadership in Dog Training. Compendium Continuing Education for the Practicing Veterinarian 29:414-32.

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Bernstein, I.S. 1981. Dominance: The baby and the bathwater. J Behav Brain Sci 4:419-57.

Boitani, L., F. Francisci, P. Ciucci, and G. Andreoli. 1995. Population biology and ecology of feral dogs in central Italy. In The domestic dog: Its evolution, behaviour and interactions with people, ed. J. Serpell. 217-244. Cambridge: Cambridge University Press.

Coppinger, R., and L. Coppinger. 2002. Dogs: A New Understanding of Canine Origin, Behavior, and Evolution. New York: Scribner.

Drews, C. 1993. The concept and definition of dominance behavior. Behaviour 125: 284-313.

Herron, M., F.S. Shofer, and I.R. Reisner. 2008. Safety and efficacy of behavior modification techniques used by dog owners. In 2008 ACVB/AVSAB Scientific Paper and Poster Session. New Orleans, La., July 18, 2008.

MacDonald, D.W., and G.M. Carr. 1995. Variation in dog society: Between resource dispersion and social flux. In The Domestic Dog: Its Evolution, Behaviour and Interactions with People, ed. J. Serpell. 199-216. Cambridge: Cambridge University Press.

Mech, David 1999. Alpha Status, Dominance and Division of Labor in Wolf Packs. Canadian Journal of Zoology. 77:1196-1203. http://www.mnforsustain.org/wolf_mech_dominance_alpha_ status.htm (accessed November 11, 2008)

Mech, L.D. 2008. What every happened to the term alpha wolf? International Wolf. (http://www.wolf.org/wolves/news/iwmag/2008/winter/winter2008.asp)

Peterson, R.O., A.K. Jacobs, T.D. Drummer, L.D. Mech, and D.W. Smith. 2002. Leadership behavior in relation to dominance and reproductive status in gray wolves, Canis lupus. Canadian Journal of Zoology. 80:1405-12.

Yin, S. 2009. Dominance vs. Unruly Behavior. In Low Stress Handling, Restraint and Behavior Modification of Dogs and Cats. 52-73. Davis, Calif.: CattleDog Publishing.

Source : http://avsabonline.org/resources/position-statements

 © Adcanes

>> Voir aussi la position de la PPG et de l’APDT sur ce même sujet.

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